Gisèle Suzor-Morin
PLANS POUR LA SALLE D’ATTENTE • PLANS FOR THE WAITING ROOM
En montre à la Salle Sans Sous
du 30 juin au 28 juillet 2023
Plans pour la salle d’attente comprend une série de dessins sculpturaux qui questionne la relation entre répression et communication. Ces oeuvres sont le résultat d’un processus rigoureux de marquage combinant graphite et broderie sur papier millimétré. Des motifs calculés composés de texte, de formes géométriques et de couleurs sont basés sur une grille qui est finalement déformée par le pli circulaire d'un cerceau, la trace permanente du processus physique de la broderie.
Le labyrinthe brodé au centre de chaque composition agit comme plan d'étage architectural pour les mots qui l’entourent. Une série de jaquettes d’hôpital accompagnent les dessins. Des textes et des formes géométriques inspirées par des vues aériennes d'institutions médicales sont découpés dans le vêtement. Remplacés par des panneaux de tissu transparents, ces mots et formes exposent le corps en dessous, subvertissant la fonction de pudeur du vêtement d’origine.
Un vêtement humiliant est transformé et embelli, réimaginant l’expérience d’institutions froides et hostiles pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent s’y conformer. Plans pour la salle d’attente utilise le langage visuel strict et ordonné de l’architecture institutionnelle en contraste avec une délicate matérialité pour adresser l’importance du plaisir comme acte de résistance.
Originaire de Moncton, Gisèle Suzor-Morin est une artiste multidisciplinaire qui vit et travaille à Vancouver. À l’extérieur de sa pratique artistique, elle est passionnée de plage, de cinéma et de sa communauté de queers et de weirdos éparpillée à travers le continent.
«Le thème du secret est au coeur de mon travail. Combinant dessin, broderie, sculpture et installation, j’explore des moyens visuels et sensoriels de révéler et dissimuler des expériences vécues. Je m'intéresse à la tension qui existe entre la vérité et les apparences et à comment celle-ci se manifeste au niveau institutionnel, relationnel, psychique et corporel. La grille, omniprésente dans mes compositions, rappelle les environnements institutionnels stériles tandis que les marques répétitives détaillées sur papier et tissu évoquent la fragilité et l’endurance humaines.»
At the Salle Sans Sous
June 30 to July 28, 2023
Plans for the Waiting Room features a series of sculptural drawings that challenge the relationship between repression and communication. The works combine graphite and embroidery on graph paper in a rigorous process of mark-making. Calculated patterns composed of words, geometric shapes and colour are based on a grid which is ultimately warped by the circular crease of a hoop, a permanent trace of the physical process of embroidery. The embroidered labyrinth at the centre of each composition acts as an architectural floor plan for the text that surrounds it. Shown alongside these drawings is a series of hospital gowns where text and geometric shapes based on aerial views of medical institutions are cut out of the garment. Replaced by sheer panels of fabric, these words and shapes expose the body underneath, subverting the original garment’s function of modesty. A humiliating garment is transformed and embellished to reclaim the experience of cold and hostile institutions for those who can’t or refuse to conform. Plans for the Waiting Room uses the strict and disciplined language of institutional architecture in contrast with delicate materiality to address the importance of pleasure as an act of resistance.
Originally from Moncton, Gisèle Suzor-Morin is a multidisciplinary artist living and working in Vancouver. Outside of her artistic practice, she’s passionate about the beach, movies, and her community of queers and weirdos scattered across the continent.
My art is about secrets. Combining drawing, embroidery, sculpture and installation, it explores ways of revealing and concealing lived experiences. I am interested in the tension between truth and appearances, and in how it manifests itself within institutions, relationships, psyches and bodies. The grid, frequently recurring in my compositions, belongs to the realm of sterile institutional environments while repetitive mark-making and detailed stitchwork on paper and cloth evoke human fragility and struggle.