Alisa Arsenault
Artiste en résidence / Artist in residence
En résidence à la Galerie Sans Nom
du 19 octobre au 10 novembre 2017
En démantelant des images et des mots puisés d’albums et de vidéos de famille personnels, l’artiste reconstitue en objets matériels les bribes de son histoires. Segmentées et semi-reconstituées, ces mèches de souvenirs, à la fois humoristiques et mélancoliques, s’unifient en postiche.
Arsenault questionne aussi la narrative héritée d’autrui. Elle adopte les anecdotes et les artéfacts des autres afin de les imprégner dans son folklore personnel. À partir du réel et de l’imaginé elle crée des intersections et transforme la narration. Le souvenir étant forcément à une distance de la réalité vécue, elle questionne l’importance de la véracité biographique lors de la conception de soi. S’outillant plutôt du mythe, de la parabole et de la métaphore, elle construit des installations auto-biographique qui dépasse les marges de la narration chronologique. En tissant faits vécus, exagérations et inventions de façon délibérée, elle mimique ce que les êtres font déjà de façon organique.
Une seule photographie trouvée est la source d'informations visuelles lors de cette résidence de création. L’artiste démonte son contenu. Elle ausculte ses morceaux. Elle s’apprivoise de ses racoins. Cet objet d’autrefois sert d’appui dans une recherche axée sur la perte, le regret et les transgressions du cerveau humain quant à la remémoration.
In residency at the Galerie Sans Nom
from October 19 to November 10, 2017
By dismantling images and words found in personal family albums and videos, the artist reconstructs snippets of her history into material objects. Segmented and semi-reconstituted, these locks of memories, both humorous and melancholic, are unified into a postiche.
Arsenault also questions the inherited narratives of others. She adopts the anecdotes and artifacts of others in order to imbue them in her personal folklore. From the real and the imagined she creates intersections and transforms the story. Since memory is necessarily at a distance from reality, she questions the importance of biographical veracity in the conception of self. Using the myth, the parable and the metaphor, she constructs self-biographical installations that go beyond the margins of chronological recollection. By weaving lived experiences, exaggerations and inventions deliberately, the work mimics what individuals organically do on a daily basis.
A single found photograph is the source of visual information during this creation residency. The artist dismisses its contents. She ausculates its pieces. She gets accustomed to its details. This object of yesteryear serves as a support in a research centered on the loss, the regret and the transgressions of the human brain as regards to recollection.
L'artiste et la Galerie Sans Nom remercient la Fondation Sheila Hugh Mackay pour son appui financier dans la réalisation de ce projet. / The artist and the GSN thank the Sheila Hugh Mackay Foundation for their financial support in the realization of this project.